Réduction du domaine du cloud

Publié le par ideesmobiles.over-blog.com

Ce matin Netvibes était en rade ou tout du moins inaccessible pour moi – probablement parce qu’au moins l’un des flux auquel je suis abonné ne répond pas ou très lentement. Mon ordinateur n’est pas en cause ni ma connexion internet. Ce n’est pas la première fois mais c’est la première fois que ça dure autant. Du coup cette fois-ci j’ai pris la peine de chercher une alternative plus fiable et mon choix s’est pour l’instant fixé sur blogBridge un petit programme open-source dédié à la lecture des flux RSS.

 

Cet incident me fait prendre conscience que le cloud computing (ou utilisation de services informatiques hébergés par des tiers) qui est supposé être l’avenir de l’informatique, je l’utilise en fait de moins en moins. Il fut un temps où j’utilisait un service en ligne pour gérer une ToDo list mais lors de mon dernier déménagement je me suis aperçu que le fait d’être dépendant d’une connexion internet pour ce type d’usage était loin d’être optimum – il est difficile d’éviter une interruption de moins de 2 semaines lors d’un déménagement et une ToDo list est quasiment vitale à ce moment là – j’ai dans ce cas opté pour un programme open-source TaskCoach. Il fut un temps où j’utilisais essentiellement un webmail pour mes mails perso mais ce n’était pas optimal et même s’il m’arrive encore d’utiliser l’interface webmail lorsque je suis en vacances, j’utilise principalement Thunderbird chez moi qui me permet de surveiller d’un coup d’œil mes multiples comptes (un pour chaque blog, un pour la correspondance perso, un pour la correspondance commerciale et administrative, un poubelle, plusieurs vieux comptes…) et d’avoir une sauvegarde de mes anciens mails. De même on nous a vanté récemment dans les médias les outils de gestion de budget en ligne mais lorsque j’ai décidé d’abandonner définitivement mes vieux fichiers Excel et les quelques macro que j’avais développées au fil du temps j’ai plutôt opté pour l’excellent GnuCash qui correspond très bien à mes besoins et me garanti un accès à ma comptabilité même si ma connexion internet est morte.

 

Alors le cloud computing ce serait l’avenir de l’informatique ? Je n’y crois pas vraiment. Je crois que le cloud computing répond principalement à quelques problématiques très spécifiques :

  • Le partage d’information – lorsque plusieurs utilisateurs différents doivent accéder à une même information.
  • La mobilité – lorsque l’on souhaite accéder à l’information à partir de différents endroits et via différents équipements (smartphone, ordinateurs, tablette tactile…).
  • L’accès à des données tiers dont la mise à jour est importante ou coûteuse (cartographie par exemple).

 

En contrepartie de ces deux avantages, le cloud computing comporte plusieurs inconvénients :

  • Une dépendance forte vis à vis du fournisseur de service : lorsque celui-ci est en rade on ne peux plus rien faire.
  • Une dépendance forte à la connexion internet. Sans accès internet, pas d’utilisation du cloud possible. On peut argumenter qu’avec les smartsphones et clefs 3g d’utilisation de réseau mobile pour la connexion des ordinateurs à internet via les réseaux de téléphonie mobiles ce n’est plus un problème mais cette redondance à un coût relativement élevé : il faut payer deux abonnements et bon nombre d’utilisation d’internet sont bien moins pratique sur smartphone.
  • Une perte de contrôle sur ses données : si l’on veut changer de fournisseur, le transfert des données d’un fournisseur à un autre est potentiellement problématique.
  • Une perte de confidentialité de ses données. Personnellement c’était un point bloquant pour adopter un service de comptabilité en ligne.
  • Un coût non maitrisé. Pour l’instant ces services sont très souvent gratuits car les fournisseur cherchent à gagner un maximum de parts de marché le plus rapidement possible. Il est probable que cela va évoluer une fois les parts de marché stabilisées car ils ont un coût d’exploitation non nul et alors il est probables que bons nombres d’utilisateurs se retrouvent captifs, confrontés au choix entre perdre tout ou partie de leur données ou payer un abonnement dont ils ne maitrisent pas le montant.
  • Une interface utilisateur souvent moins ergonomique : Le développement d’une interface utilisateur riche et ergonomique est bien sûr possible à l’aide de outils fournis par internet (javascript et HTML 5, applets) mais c’est beaucoup plus compliqué et beaucoup plus coûteux et il arrive encore qe l'on se heurte à des problèmes de performance, raison pour laquelle les outils en ligne sont souvent moins ergonomiques que les programmes traditionnels.

 

Autres points discutables sur le cloud computing :

  • Il permet de s’affranchir des contraintes de mises à jour des logiciels. Ce point était effectivement compliqué par le passé mais des outils d’aide à la mise à jour en ligne permet de simplifier grandement les choses : la mise à jour de ThunderBird par exemple est complètement automatisée et ne me pose aucun problème. De plus ce point est principalement problématique pour des outils récents pour lesquels des mises à jour fréquentes sont nécessaires. Une fois les principaux développements stabilisés cela devient beaucoup moins gênant car on peut continuer d’utiliser une vieille version sans être limité pour la majorité des usages. J’utilise par exemple une vieille version de Gimp et pour l’utilisation que j’en fais cela ne me gêne pas trop. Ce problème est donc principalement transitoire et va largement décroitre au fil du temps.
  • Il permet de sécuriser ses données : Les données ne sont pas stockée sur le disque dur de votre ordinateur, disque dur qui peut vous lâcher à tous moment entrainant la perte totale de vos données mais sur des serveurs dont les sauvegardes sont assurées par des professionnels. Oui, sauf qu’on n’a aucune assurance sur la manière dont les sauvegardes sont effectivement gérées par le fournisseur de service (voir http://www.journaldunet.com/solutions/systemes-reseaux/cloud-computing-1009.shtml ) , qu’on n’a aucun contrôle sur le format de stockage et que le transfert auprès d’un autre fournisseur peut être problématique. Personnellement pour gérer cette problématique de sécurité des données, j’ai acheté un disque dur externe monté en Raid 1 (avec donc stockage dupliqué sur deux disques physiques) qui m’assure un très bon niveau de sécurité. Bon d’accord il faut toujours que je pense à faire mes sauvegardes régulièrement et ça ne me garantie pas contre un risque d’incendie de mon logement mais c’est déjà pas mal.
  • Il ne nécessite pas d’équipements puissants. Ce point est discutable. D’une part pour avoir des clients riches avec une bonne ergonomie (avec pas mal de développements javascript), il est tous de même préférable d’avoir un minimum de puissance et en particulier de mémoire. D’autre part la puissance n’est plus trop un facteur limitatif compte tenu de la baisse des prix des microprocesseurs et de la mémoire vive : maintenant même un microprocesseur d’ordinateur bas de gamme est amplement suffisant pour l’immense majorité des applications et seules quelques applications très spécifiques (jeux, montage vidéo, calcul scientifique) nécessitent des configurations plus haut de gamme.

 

Donc globalement si j’observe mon utilisation de l’informatique, c’est plutôt les programmes open-source qui sont l’avenir que le très hype cloud-computing.

 

Publié dans Informatique

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C
Blog(fermaton.over-blog.com),No-24, THÉORÈME CÉLINE.- Conscience Active ?
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